La robe est une beauté qui se suffit à elle-même. Elle ne s'agrémente de souliers ou d'un sac Sixsœurs Atelier que pour se mettre en valeur.
Vêtement aujourd'hui exclusivement féminin en Occident, elle se porte de 7 à 77 ans ans.
La robe est un brillant sujet. La preuve en quelques points :
Elle a su traverser le temps .
Fourreau sous l'Empire, elle devient cloche en 1850, se mue en pièce à crinoline vers 1870, puis à tournure en 1910. Elle est droite à la Belle Époque, ajustée dans les année 50, orange ou marron dans les années 70, mini dans les années 80, asymétrique dans les années 90.
Elle a su s'émanciper.
Jadis, on ne la dissociait pas de la veste, ce qui donnait un tailleur.
Elle s'est fait une réputation de forte-tête en divorçant du blaser vers 1970.
Elle a su refuser la couleur.
Devenue noire en 1926 sous l'emprise de Coco Chanel, elle le reste avec Albert Elbaz pour Lanvin, Alaïa, Karl Lagerfield et bien d'autres moins célèbres.
Au cinéma, elle crève l'écran et vole la vedette aux comédiens .
Dans " Autant en emporte le vent", que retient-on de Scarlett O'Hara ? La robe que sa bonne lui coud en recyclant les rideaux.
Dans "Le Grand Blond avec une chaussure noire", de quoi se souvient-on ? D'abord de ce que dévoilait la robe Guy Laroche de Mireille Darc.
Dans "Le Grand Blond avec une chaussure noire", de quoi se souvient-on ? D'abord de ce que dévoilait la robe Guy Laroche de Mireille Darc.
La robe fait de l'ombre aux stars… et aux astres.
Couleur de lune, couleur du soleil, couleur de granit, couleur du temps… Visualiserions-nous ces nuances si nous ne les avions vues sur des robes?
La robe fait rêver les petites filles : Cendrillon n'aurait pas fait carrière en tailleur-pantalon.
La robe fait penser les hommes de lettres.
Montherlant la voit comme le lot de consolation des gros chagrins de la femme, Oscar Wilde et Mallarmé ont "tartiné" sur elle lorsqu'ils étaient chroniqueurs, le premier pour le Women's World et le second pour La dernière mode ( Jacques de Langlade, "Noblesse de la robe", éd. Les belle Lettres, 1997 )
La robe semble aujourd'hui avoir fait tout ce chemin pour venir jusqu'à nous. Voici l'ultime preuve :
S.A
S.A