SIXSOEURS c'est d'abord une mère : Jeanne n'aurait jamais sorti les poubelles sans mascara.
À l'époque, ni H&M ni Zara n'existaient, ni toutes ces marques qui poussent comme des champignons de Paris.
Pour garnir sa garde-robe et assortir chaque chose à une nouvelle, Jeanne a coupé ses pantalons à pont, tricoté ses twin-sets.
Vite repérée comme reine de l'élégance et virtuose de l'aiguille , elle a honoré les commandes des copines de surboums : un chemisier à col claudine contre dix pelotes de laine, lesquelles serviront à tricoter une robe-tunique contre vingt autres pelotes de laine, qui à leur tour serviront...
Quand elle a eu mari et enfants, Jeanne est passée à la layette et aux costards trois-pièces.
Alors que ses filles grandissaient dans l'amour des Barbies, puis des caleçons à fleurs et des tee-shirts à inscriptions, elle leur imposa la robe à smokes : un modèle dans six tailles différentes.
Maintenant, ces mêmes filles – bien grandies – remercient leur mère en feuilletant les albums de famille. Elles lui commandent les vêtements qu'elles conçoivent et dessinent elles-mêmes, exigeant des poches, interdisant des ourlets, etc. Ni la mère ni la machine à coudre n'ont leur mot à dire.
Très vite, SIXSŒURS a compris, un pied dans la mode et l'autre dans les brocantes, qu'un vêtement n'est pas obligé de venir de Chine pour atterrir dans nos dressings. Il peut transiter d'une garde-robe à l'autre, se métamorphoser de la première à la seconde. D'où l'idée d'ouvrir une boutique, plateforme de vente et d'achat attentive à la qualité mais aussi au parcours du vêtement.